Vicky COLOMBET

Avec une carrière de plus de trois décennies, les peintures abstraites de Vicky Colombet, ses travaux sur papier, ses estampes, ses photographies et ses projets architecturaux en verre peuvent être mis en regard avec divers mouvements de l'histoire de l'art, de la peinture chinoise traditionnelle à l'expressionisme abstrait.

Vicky Colombet, dont la mère était d'origine philippine, est née à Paris mais a passé son enfance à voyager en Asie du Sud-Est et en Inde avec ses parents. La philosophie orientale et sa dévotion bouddhiste sont devenues essentielles dans la perception du monde de Colombet.

Elle étudie le droit à la Sorbonne et commence sa carrière en tant que graphiste et écrivain avant d'être invitée à étudier dans l'atelier parisien d'Henri Dimier (1899-1986). Les deux artistes partageaient un intérêt commun pour la métaphysique et ce qui existe au-delà, ce qui sous-tend et ce qui transcende la nature physique du monde et de la réalité.

Les peintures méditatives de Vicky Colombet sont inspirées du monde naturel ; de l'énergie abstraite, de la topographie, de la sensibilité des paysages...

Il existe une ambiguïté dans ce que nous voyons et une échelle incertaine – micro ou macroscopique –, une particule magnifiée, un paysage planétaire ou interstellaire.

« Dans mon travail, j'évite souvent de faire référence à un paysage en particulier, je cherche plutôt à créer un catalyseur visuel qui incite à penser aux lieux et à comment on les imagine. Je suis bien plus intéressée par la construction de pensées sur le paysage. C'est un riche exercice subjectif que nous intériorisons et qui peut presque fonctionner comme de la poésie ».