expositions passées

Metamorphosis

07/05/2015 - 23/05/2015

Metamorphosis
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY
Debanjan ROY

Debanjan Roy est un artiste bengali contemporain travaillant avec des objets en trois dimensions. L'artiste puise son inspiration dans une diversité de médias et exprime ainsi une vision du monde contemporain qui transcende la modernité et les frontières. Partant de la représentation de l'évolution d'une époque et de l'exploration des différentes techniques à l'oeuvre dans les régions orientales de l'Inde, l'artiste s'affranchit du passé et reflète ainsi une vision non seulement indienne ou orientale mais globale.

Les Métamorphoses

Il y a une opacité évidente dans les sculptures en bois de Debanjan Roy qui contraste avec la transparence du sens qu’elles véhiculent involontairement. Une brosse de toilettes est une brosse de toilettes, sauf que celle-ci ne peut être utilisée comme telle, la crinière à son extrémité est en bois, comme sa tige et sa poignée. Comme il a coutume de le faire, Roy a imité la forme matérielle de l’objet d’origine, mis au rebut, en préservant son image et sa vraisemblance grâce à la souplesse de la texture du bois. La non fonctionnalité de l’objet autrefois utilisé est ici retenue, et l’accent est mis sur la dimension philosophique de son statut d’être déchu qui a survécu à son potentiel de consommation.

L’objet du modèle ne convient plus pour l’usage pour lequel il a été conçu. La singularité de son propos le limite dans sa réutilisation à d’autres fins. Dépouillé de sens, il n’est pas encore détruit. Bien que relégué aux ordures, il continue d’exister sous une forme soldée. La brosse de toilette est toujours là . Elle existe.
À présent magnifiée et exposée sur les murs blancs de la galerie, c’est plus que la somme de ses attributs qui est offerte. La brosse de toilette a transcendé ses restrictions matérielles. Roy a supervisé sa résurrection. Elle est maintenant aussi inutile que l’art.

Rosalyn Dmello