expositions passées

shin sung-hy

26/01/2022 - 05/03/2022

shin sung-hy
Sung-Hy SHIN
Sung-Hy SHIN
Sung-Hy SHIN
Sung-Hy SHIN
Sung-Hy SHIN
Sung-Hy SHIN

La galerie est heureuse de rendre hommage à l’artiste Shin Sung-Hy en faisant découvrir deux séries d’œuvres qui n’ont jamais été montrées et qui reflètent une ligne continue de l’esprit de son travail, sous de nouvelles facettes.

Shin Sung Hy nous a quittés subitement il y a douze ans en emportant avec lui sa passion et son engagement pour son œuvre, sa modestie et sa curiosité naturelles. C’est, avec ses aînés Kim Tschang-Yeul, Park Seo-Bo et Lee U Fan, l’un des grands créateurs plasticiens en Corée.


L’œuvre de Shin Sung Hy peut se définir par l’assemblage de deux gestes : déconstruire, reconstruire. Ainsi les lacérations portées à une toile qu’il reconstruit ensuite par des entrelacements ou des nœuds avec les éléments lacérés ; ou deux tableaux découpés en bandelettes qui, par alternance, constituent un troisième tableau abouti.


On pourrait rapprocher son travail du groupe français Support-Surface qui a transformé les notions de châssis, de toiles libres, les approches du support ou du matériau, que ce soit en peinture ou en sculpture. 


Le travail de Shin Sung Hy, comme celui de nombre d’artistes coréens, a ses sources dans une approche très artisanale et manuelle qu’il transcende en œuvre d’art. Son atelier faisait d’ailleurs appel à la collaboration familiale de sa femme et de ses enfants (ou au moins l’un des deux, à ma connaissance).


La galerie est heureuse de rendre hommage à l’artiste Shin Sung Hy en faisant découvrir deux séries d’œuvres qui n’ont jamais été montrées et qui reflètent une ligne continue de l’esprit de son travail, sous de nouvelles facettes : des tableaux aux morceaux déchirés puis recollés de manière apparemment aléatoire en laissant le fond transparent, et des peintures où collages, matière et traces des outils du peintre deviennent confus. Fidèle à son leitmotiv, il n’a jamais cessé de fabriquer, de détruire, de reconstruire.


Comme Gilbert Lascault l’a écrit dans le texte d’introduction de son livre monographique Shin : « Dans toutes ses œuvres, il scinde, puis il reconstitue un nouvel ensemble. Il divise et il restaure. Il défait et il fait. Il disperse les éléments et les réunit. Il renonce et il renaît ».


Baudoin Lebon